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Date de création : 03.02.2010
Dernière mise à jour :
03.02.2010
8 articles
Auteur
Lewis E. Pulsipher
Editeur
Edge
Nb de joueurs
3-5
Age
12+
Durée
5h
Ré - édition d’ un de les titres phares d’ Avalon Hill, pas tout jeune puisqu’il date de 1987, Britannia était, à l’époque, un jeu qui se voulait relativement simple. Force est de constater que les standards ont bien changé en 20 ans.
Pour certains vieux ludo-briscards,Britannia est pratiquement un mythe. Un de ces jeux dont on avait eu la chance de faire quelques parties, et qui avait disparu dans l’épuisement des stocks. Bien en a donc prit, au moins pour ces joueurs là, à Fantasy Flight Games, et Edge en traduction, de remettre ce petit bijou sur les étals. Boitage et matériel largement améliorés (ce n’était certes pas difficile), quelques modifications ou clarifications de la règle originale et nous voici repartis pour des nuits entières de ce jeu historique retraçant le premier millénaire de nos voisins outre-manche. Dès la première partie, une évidence s’impose : nous avons bel et bien changé d’époque ludique.
L’hiver de notre déplaisir changé en glorieux été…
La grande originalité deBritannia réside dans le fait que chaque joueur ne contrôle pas un seul peuple mais plusieurs, et surtout, que ceux-ci interviennent à des moments différents de la partie, permettant à tous de rester en jeu pratiquement jusqu’à la fin. Cet aspect qui aujourd’hui fait parti des standards dans la conception d’une règle de jeu, était à l’époque exceptionnel, et donc, d’une certaine modernité.
De plus le jeu se déroule dans un temps fini, 16 tours, et la victoire s’acquiert exclusivement par le nombre de points de victoire. Ces deux derniers points étant, eux aussi relativement originaux pour un jeu qui s’assimile tout de même à un « jeu de conquête ».
Ceci étant dit, pour les joueurs n’ayant pas une grande habitude de ce genre de jeux, Britannia reste un jeu assez complexe. Quatre type d’unités (dont deux particulières à des peuples), des chefs, la question du terrain, la gestion du stacking*, des objectifs à dimensions variables et le tout sous l’arbitraire du dé qui, disons le, n’a plus vraiment la côte utilisé de cette manière. Nous sommes bien face à un Monster Game… Pourtant, Britannia est un de ces jeux qui, à l’instar de Hannibal : Rome vs Carthage, fait la démonstration que l’on peut s’inspirer du wargame pour aboutir à un vrai jeu de plateau, conservant la substantifique moelle et évitant l’écueil de l’amoncellement de détails, et donc de règles particulières à chaque situation, ou presque. C’est sans doute la vraie force de ce jeu. Bien qu’une partie vous prenne une nuit entière, bien que, sans aucun doute, il ne s’adresse pas à tout le monde, il reste tout de même un jeu relativement accessible si tant est que vous ayez une petite habitude du genre.
Une question de vieux pots et de soupe
Il est indéniable que Britannia reste un jeu d’un autre temps ludique. Sa dimension, la façon dont un grand nombre de situations se traduit en règles, témoigne d’une conception qui est tout de même datée. Pourtant, le plaisir de jeu est bien là, l’immersion se fait, et, passé les tours d’apprentissage, la table de jeu est définitivement concentrée sur ce plateau britannique. Les principaux reproches que l’on pourrait faire sont finalement des qualités. Tout d’abords, c’est un véritable jeu historique. Entendez par là que vous maximiserez vos points de victoire en collant à l’Histoire. Je vous rassure, il ne faut pas être d’une grande culture, mais n’espérez pas refaire le monde avec ce jeu, vous perdriez la partie. Le second reproche, qui tient du premier, vient de l’aspect diplomatique, potentiellement passionnant dans un jeu de conquête, est ici relativement limité, chacun ayant des objectifs connus de tous à accomplir. Néanmoins, dans ces contraintes, il existe une véritable marge de liberté, qui fait de Britannia un jeu pédagogique pour quiconque veut une première approche d’un jeu de stratégie au sens le plus noble du terme.
Comment ca marche ?
Chaque joueur contrôle plusieurs nations qui vont essayer, successivement, de conquérir l’Angleterre. Une partie se déroule en 16 tours qui représentent chacun une période d’approximativement 75 ans, de l’an 43 à 1085.L’ensemble s’inspire des mécanismes des « Grands Stratégiques », consistant, à chaque tour, à prendre de nouvelles troupes, se déplacer, combattre, puis réorganiser. Les combats se résolvent à l’usage de dés, laissant une grande place au hasard. Les règles tiennent compte des difficultés de terrain, d’unités particulières ou de moment particuliers. L’objectif est d’accumuler le plus de points de victoire possible en réussissant les objectifs des peuples dont on a le contrôle.
Opinion : +
Bien que légèrement daté dans sa conception, Britannia reste un jeu fluide. En tant qu’amateur de jeux de conquête et développement, votre rédacteur ne pourra que le conseiller, l’aspect historique, les différents objectifs à atteindre orientant les manœuvres de chaque joueur, et faisant de cet opus une véritable « école » de stratégie.
Note: 8/10
Publié dans "Des Jeux sur un Plateau"